La crise que nous allons affronter cet hiver est-elle le premier épisode de ce genre dans le « Monde d’après ». Celle-ci est, certes, liée au contexte géopolitique qui découle de la guerre en Ukraine, mais elle nous met face à nos réalités. Jamais l’expression « il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini » n’a eu autant de sens.
Les faits : en 2019 (voir les études de France stratégie), la consommation d’électricité (y compris nucléaire) représente au niveau mondial environ 20 % de la consommation totale d’énergie. Les perspectives de consommation sont étonnantes surtout si l’on vise le tout électrique et une explosion des usages liés aux applications numériques ou l’intelligence artificielle. La part de la consommation d’électricité consommée par le numérique était de 4 % de l’énergie totale en 2018 et serait actuellement de 6 %.
Si l’on veut aller vers le tout électrique il faudrait a minima multiplier par 5 la production électrique sur la base des consommations actuelles et sans doute par 10 si l’on veut pour suivre cette course à la numérisation, nous devons prendre en compte qu’une grande partie de l’Humanité ne consomme pas ou très peu d’énergie. Le constat paraît évident, nous n’avons pas d’autre choix que de consommer moins. Et ce n’est pas le chemin que, collectivement, nous prenons.
Penser global, c’est bien, agir local, c’est mieux.
GESSICA CENTER est un espace de travail partagé et nous sommes au tout électrique. La consommation prévue pour l’année 2022 est d’environ 25 000 KW soit 33,33 KW par m² et par an. À titre de comparaison, la moyenne en France serait, selon les études, comprises entre 300 et 130 KW par m² par an.
L’essentiel de l’énergie est consommée en hiver, plus d’éclairage, et du chauffage. Mais GESSICA CENTER produit également un peu plus de 10 000 KW d’énergie photovoltaïque, soit 40 % de l’énergie consommée actuellement.
Nous devons réduire cette consommation et cela passe par un engagement de tous. Nous proposons plusieurs axes et diverses actions en commençant par nous.
– nous allons poursuivre nos travaux pour transformer dans les espaces communs (couloirs, sanitaires, etc.) en remplaçant les interrupteurs par des détecteurs de présence.
– changer les derniers néons en blocs led beaucoup moins gourmand.
– nous conduisons une étude sur la gestion centralisée du chauffage et leur régulation et nous allons faire faire des études sur ce qui est possible (et budgétairement acceptable).
Mais chacune et chacun d’entre nous à sa part de responsabilité. Nous vous demandons.
– de veiller à éteindre chaque lumière qui n’est pas utile.
– de limiter le chauffage dans les bureaux et une température de 19 à 20° ce qui permet de travailler confortablement.
– de baisser le chauffage lorsque vous quittez votre bureau le soir et surtout le week-end.
Il n’y pas que l’aspect financier même s’il est très important. C’est une action qui s’intègre dans la démarche liée à la responsabilité environnementale dont nous sommes toutes et tous acteurs. Un point sera fait régulièrement avec des indicateurs d’actions et de mesure.